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Khumo

Ecrivaine pour le Girl Gone Authentic Journal
25-35, Asie du Sud-Est

Brève présentation de l’invitée, activité ou profession, lieu de naissance ou pays d’origine, formation ou parcours, lieu de vie.

Je m’appelle Khumoetsile Seamogano, mais tout le monde m’appelle Khumo. Née au Botswana, j’ai passé plus de quinze ans en Asie du Sud-Est. Je suis autrice, fondatrice en série passionnée par les organisations de terrain, et « chief mother » du Girl Gone Authentic Journal.

Parlez-nous de votre lieu de résidence, de votre ville ou région, de vos activités, et de ce que vous aimez dans votre lieu d’origine

J’ai vécu plusieurs années à Kuala Lumpur, en Malaisie. Je la considère comme une seconde maison : c’est là que des amis sont devenus famille, et que j’ai appris où trouver le meilleur tofu. C’est surtout dans cette ville que j’ai commencé à me connaître, à comprendre mes limites, ce que je refusais désormais. Ces années furent empreintes de légèreté et de liberté. J’ai exploré les plages et les îles, savouré les cuisines, et touché du doigt la richesse culturelle et la complexité des traditions.

Puis je me suis installée en Thaïlande, entre Bangkok et Chiang Mai. La Thaïlande a été pour moi le lieu où j’ai enfin mis en pratique la sagesse acquise au fil des ans – sur moi-même, sur les autres, sur le monde. Au-delà de la cuisine bien sûr, ce que j’aime particulièrement en Thaïlande, ce sont les traditions ancestrales préservées de tant de peuples réunis : une richesse qui va de la spiritualité à l’artisanat, et qui continue d’évoluer avec le temps.

Je vis aujourd’hui à Mahalapye, au Botswana, ma ville natale. Un changement radical mais salutaire. Les nuits y sont calmes, ponctuées seulement par le chant des grillons, et le temps semble ralentir.

Vos adresses incontournables près de chez vous ?

Il y en aurait tant à partager… Mais une adresse me vient tout de suite à l’esprit : Siri Sala, une villa thaïe privée nichée au cœur de Bangkok. Ce lieu rend hommage à l’architecture vernaculaire et tisse un pont entre préservation et innovation du patrimoine matériel. Une oasis suspendue dans le temps, au cœur du tumulte urbain – pour moi, un vrai enchantement. J’aime emmener mes amis chez Baan Trok, où l’on peut savourer une cuisine thaï authentique. Le menu y évolue constamment, mais chaque visite est une agréable surprise. Ensuite, on peut enchaîner avec une exposition, un atelier ou une galerie, et terminer la soirée autour de verres choisis avec goût — le tout sous un même toit, riche en effervescence culturelle. J’ai un faible pour les lieux intimistes, et Buddah and Pals fait parfaitement l’affaire : musique jazz en live, ambiance décontractée et joyeuse.

Si vous prévoyez de monter au nord, du côté de Chiang Mai, je recommande vivement un séjour au Raya Heritage. Le concept de design y est remarquable : il réveille l’esprit de l’artisanat traditionnel de Lanna. Et naturellement, de là, une visite au jardin de thé Araksa s’impose.

J’ai également hâte de découvrir la nouvelle galerie que mon amie Sheena vient d’ouvrir à Chiang Mai : Déjà Gallery.

Vos adresses préférées sur Terre ?

Question délicate… Je crois que je suis encore en train de le chercher.

Pensez-vous que voyager est important, et pourquoi ?

Si l’on en a les moyens, alors voyager devient une nécessité. Cela ouvre l’esprit à toutes les nuances de l’expérience humaine. Cela élargit notre regard, nourrit l’âme de manière profonde. N’est-ce pas, après tout, le sens de notre passage ici : s’expérimenter pleinement ?

Quel regard portez-vous sur l’avenir du voyage ? Que devons-nous, en tant que citoyens, garder à l’esprit ?

Plus je vieillis, plus j’ai besoin de voyager lentement, de vraiment connaître les lieux où je me rends. Il ne s’agit plus de “voir”, mais de ressentir, de s’imprégner. Si ce changement intérieur est commun à la maturité, alors je crois que l’avenir du voyage repose sur l’authenticité. L’hospitalité elle-même change : elle devient durable, ancrée dans la protection des cultures locales et de l’environnement. En tant que voyageurs, nous devons réfléchir à l’impact réel de notre présence : sur la terre, les aliments, le bien-être des communautés et des traditions.

Un conseil à donner ?

Avant de partir, informez-vous. Identifiez les acteurs de l’hospitalité qui respectent vraiment la terre et ses habitants. Car chaque décision soutient – ou trahit – les générations futures.

En tant que femme, quel avenir imaginez-vous pour nos sociétés ?

Notre terre continue de nous nourrir malgré les violences que nous lui infligeons. Plus nous nous déconnectons du vivant, moins nous avons d’égards pour la planète et ses habitants. On le voit chaque jour. Il suffit de si peu pour déclencher une guerre impitoyable. Et pourtant, je crois qu’une nouvelle génération tente de retisser le lien perdu – et cela me donne de l’espoir.

Comment pensez-vous y contribuer ? Quelles femmes vous inspirent ?

À travers le Girl Gone Authentic Journal, j’essaie d’ouvrir un espace où l’on célèbre des manières plus douces de marcher sur cette Terre. Je suis profondément inspirée par les poétesses comme Maya Angelou, ou les chanteuses comme Miriam Makeba – des femmes qui ont su mettre leur voix au service du courage collectif.

Votre rêve de voyage ?

Aujourd’hui, je rêve d’explorer les îles les plus préservées du continent africain.

KhumoKhumo
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